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L'art de la récup'...  le 7e !

 Le jeune âge du Cinéma dans la famille des Arts, lui vaut une sérieuse tendance à s'approprier toute sorte d'équipements, de vocabulaire et autres expressions, venant de ses aïeuls, le théâtre et la photographie, mais aussi de très diverses activités, industrielles, artistiques et même militaires.

Venu au monde dans la famille du Spectacle, mais dans la descendance de la Photographie, le Cinéma n'a pas attendu qu'un héritage logique vienne étoffer sa jeune vie de 7e art. Il a usurpé des appellations, adapté des mots, transformé des techniques et inventé en seconde main, des habitudes de travail et des moeurs, pour rapidement et sans scrupule, les faire siennes. Elles parraissent souvent originales, et ne sont pourtant que de pâles copies de celles qui les précèdent.

Sans sa grand-mère la Photographie, le Cinéma n'aurait pas ses émulsions, ses objectifs, ses négatifs et positifs, ses sensiblités de pellicules, ses diaphragmes, ses primitifs ateliers de pose (que la Photo partageait déjà avec la Peinture) héritage direct d'une technique bien avancée à la fin du XIXe siècle. Son grand-père, le Théâtre, lui laisse, dès sa jeunesse, le nom de théâtre cinématographique, d'abord donné aux premiers studios, puis aux salles de projection, mais aussi ses décors sur trois côtés et ses acteurs, aux "performances" limitées par l'absence de l'enregistrement sonore, sauf pour les quelques primitives et audacieuses tentatives de films parlants.

Pour la prise de vues, la caméra se contente de garder le nom d'une boîte bien simple, dont le principe est décrit dès l'Antiquité, utilisée au XVIe siècle par les dessinateurs et peintres : la Camera Obscura. Première petite originalité (passagère) l'appareil comporte une manivelle pour actionner son mécanisme et permettre de réaliser 16 à 20 photographies par seconde, environ. De la Photographie à répétition en quelque sorte ! Les caméras adoptèrent rapidement des moteurs à ressort, puis électriques, et la manivelle restera dans les mémoires l'outil de la gestuelle historique et originelle des premiers opérateurs. Même cette Camera, la "Chambre obscure", ne lui appartient pas !

Dès que le cinéma se livre au public, il est surtout présenté dans les fêtes foraines. Ce sont les forains qui deviennent donc les premiers exploitants, appelés exhibiteurs, et cette nouvelle distraction populaire entre dans le XXe siècle, à peine âgée de 5 ans. Les films sont alors vendus comme n'importe quelle marchandise, au mètre bien souvent, et les rayures, collages, réparations et usures, accompagnent les projections jusqu'à la destruction de la pellicule qui termine sa vie en restituant ses propres composants par des procédés de récupération (pour les sels d'argent par exemple). Le Celluloïd de la pellicule partage avec les explosifs un composant bien dangereux : le nitrate ! Et les récupérateurs de vieux films, usés par trop de projections, figurent parmi les responsables de la disparition d'un très vaste pratimoine cinématographique.


Au temps du muet, dès que l'importance du découpage des scénarios le nécessitait, pour identifier les différents plans tournés de façon désordonnée, une ardoise est présentée au début de chaque prise de vues. Elle comporte quelques indications qui permettrons de retrouver la cohérence chronologique du scénario : titre du film, nom de la production, numéro de séquence, numéro de plan.... C'est le début, de ce qui sera appelé un peu plus tard, avec l'arrivée du son : le Clap. Le cinéma n'a pas inventé l'usage d'une identification à la prise de vues, le milieu carcéral, bien avant lui, avait mis en place ce rituel, en photographiant les prisonniers, au début de leur séjour derrière les barreaux, des deux profils, et de face, toujours avec l'ardoise d'identification. Sans oublier l'ardoise aux pieds des élèves pour la rituelle photo de classe !

© Marie Lemé-Guéguen

Seule la claquette, faites de deux rangées de chevrons noirs et blancs opposées, ajoutée à l'ardoise, à l'arrivée de l'enregistrement sonore, est peut-être l'unique accessoire technique véritablement cinématographique. Le clap, avec son claquement caractéristique et sa partie mobile, est le symbole universel du Cinéma.

Au rayon éclairage, il y a aussi beaucoup d'emprunts ! Les premiers tubes au mercure venant de l'industrie, comme les premiers arcs, équipent de façon très simple, les premiers studios en lumière électrique. Une lumière abondante est nécessaire pour obtenir la bonne exposition de la pellicule, et le seul souci, en ces temps primitifs, est d'arriver à produire un fort niveau d'éclairement. La participation de la lumière au sens artistique du film viendra en son temps...

C'est à partir du matériel militaire de la D.C.A. (Défense Contre Avion) que seront adaptés les gros projecteurs à arc, mastodontes de 225 Ampères qui éclaireront pendant plusieurs décennies les scènes filmées. La lentille de Fresnel (du nom de son inventeur : Augustin Fresnel - 1788/1821) est adaptée dans les années 30, aux projecteurs de studio, puis aux arcs eux-même. Pour tous ces projecteurs de cinéma, elle est réduite en taille, à partir des modèles équipant les phares de marine sur les côtes (pour lesquels cette lentille a été inventée).

© Marie Lemé-Guéguen

Un autre emprunt, fait au matériel militaire, est la Dolly. Ce petit chariot (transformé pour les besoins du tournage), sur pneumatiques, permettant des déplacements précis et des élévations délicates de la caméra, est issue d'une machine de guerre, servant à placer les bombes sous les ailes des avions de l'armée américaine.


Le Théatre partage un peu de sa superstition historique avec le jeune 7e art qui lui a emprunté le mot Plateau, lieu de création par excellence. Sur ce plateau (de cinéma), les interdictions sont plus des prétextes à payer une sorte d'amande - un apéritif général - que l'appréhension d'une réelle malédiction. Les mots corde et ficelle sont totalement proscrits (voir article à la page Ciné-Magazine)... d'où le nom de Licelfoc ! Il reste de vagues traces de quelques autres interdits : s'habiller en vert, siffler... mais les années ont eu raison de ces anciennes coutumes superstitieuses.

 

La prestidigitation a, elle aussi, laissé au cinéma un bel héritage, avec l'œuvre de Georges Méliès. Les trucs, tours de magie et autres numéros d'illusionniste, génial trésor du savoir faire de Méliès, ont nourri les premiers films de cet homme passionné qui offrit au public le "spectacle cinématographique" dans sa plénitude ! Les effets spéciaux des films actuels doivent tout à ce génie des premiers temps dont les bandes étaient projetées par les forains. Ces derniers ont sans doute apporté l'héritage le plus populaire, avec les fêtes foraines qui ont donné avec leurs baraques, ses premiers lieux de présentation (itinérants) au cinéma.

La photographie, le théâtre, la magie, la fête foraine.... ont beaucoup apporté au cinéma, ou, vu sous un autre angle, le cinéma doit beaucoup à ses précieux aïeuls. 

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